Marie-Josée Chouinard, Directrice en Attraction de talents pour Québec International, nous parle des missions virtuelles de recrutement de talents.
Québec International est engagée depuis plusieurs années dans des campagnes de recrutement de talents à l’étranger (étudiants, travailleurs, entrepreneurs, etc.). Comment l’organisme s’est-il adapté aux nouvelles réalités posées par la pandémie de COVID-19 ?
Québec International, grâce à son savoir-faire et son expertise acquis au cours des treize dernières années en matière de mission de recrutement virtuelle, avait une longueur d’avance et l’agilité pour mettre en œuvre des activités en mode digital. Au début de la pandémie, dans un souci de cohérence avec les mesures d’urgence décrétées par les autorités gouvernementales, Québec International a suspendu temporairement toutes ses missions de recrutement à l’international, mais dès septembre elle reprenait ses activités de recrutement à l’international pour répondre aux besoins des secteurs prioritaires.
Quels sont les principaux écueils que vous avez rencontrés dans la mise en œuvre de solutions virtuelles de recrutement à l’international ? Et quels enjeux stratégiques y voyez-vous ?
Un des principaux enjeux a été sans aucun doute la communication. Le maintien des relations avec les différentes clientèles (étudiants, travailleurs, entrepreneurs, etc.) était essentiel. Il fallait leur expliquer la situation et les informer des prochaines étapes. Pour que cela fonctionne bien, il a été primordial de communiquer régulièrement avec l’équipe et de s’assurer que toutes les ressources nécessaires ainsi que les partenaires étaient engagées et sur la même longueur d’onde.
De plus, la validation de nouveaux outils technologiques et leur apprentissage ont demandé de la souplesse et de la flexibilité. Au départ, plusieurs vivaient une expérience, laissant place aux essais-erreurs (ton micro est fermé, ferme ta caméra, la fiabilité du réseau internet, etc.). Il n’est pas donné à tous de converser par webcams interposées.
Quels sont vos perspectives et objectifs en matière de recrutement, cette année et dans un futur proche ?
Nos actions ont plus que doublé au cours des trois dernières années, réalisant ainsi plusieurs activités et événements destinés à l’ensemble de nos clientèles. Dans le contexte actuel de la COVID-19, Québec International est particulièrement fière de sa performance qui lui a permis de poursuivre l’embauche de nombreux travailleurs et la sélection d’étudiants internationaux en 2020, une mission toujours très présente en 2021.
La résilience de l’économie de la région de Québec se démarque au Canada, on y observe la plus vigoureuse reprise de l’emploi au pays (sous la barre des 5 %). Rappelons qu’avant la crise, la région vivait le plein emploi. Par conséquent, malgré la pandémie, certains secteurs demeureront en recherche de travailleurs spécialisés au Québec et plus particulièrement dans la région. De plus, certains secteurs ont rebondi rapidement et sont bien placés pour s’adapter à la nouvelle réalité, entre autres, l’assurance-finance, le jeu vidéo, les technologies de l’information ou les sciences de la vie et la santé. Aussi les mois à venir ramèneront, peu à peu, sous les projecteurs, des tendances lourdes qui persistent dans le marché du travail de Québec, comme le vieillissement de la population et la rareté de main-d’œuvre.
Comment envisagez-vous, à terme, la coexistence entre les missions virtuelles et physiques ?
Au regard des missions, la coexistence des modes digital et présentiel était bien présente au sein de l’organisation. La pandémie nous a donc invités à nous surpasser. L’équipe de Québec International a déployé des efforts considérables pour se réinventer, car c’est l’ensemble des initiatives qui ont été revues et actualisées. L’équipe a tout mis en œuvre pour assurer les services aux employeurs et aux établissements d’enseignement, aux travailleurs et aux étudiants internationaux, ainsi qu’avec les partenaires.
Il y a de nombreux avantages aux missions de recrutement virtuelles par exemple la possibilité de rejoindre des candidats potentiels partout sur la planète en une seule initiative. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, être à distance permet aussi de tester la capacité de la personne à s’adapter aux changements et de sortir des sentiers battus.
Pour accéder à d’autres témoignages, procurez-vous le guide Embaucher une personne immigrante au Québec.