Le poste que vous cherchez à pourvoir est-il régi par un ordre ou un autre organisme ?
Au Québec, un certain nombre de métiers et de professions sont régis par un ordre professionnel. Par exemple, un chimiste devra obtenir un droit d’exercer de l’ordre des chimistes avant de commencer à travailler.
Cette procédure peut être longue et coûteuse, puisqu’elle est susceptible d’impliquer une mise à niveau par un stage ou des études, ou encore la réussite d’examens.
Ces démarches étant indépendantes du processus d’immigration, il est recommandé de se renseigner sur les conditions d’octroi d’un permis d’exercer le plus tôt possible pour éviter de voir arriver son salarié étranger sans que celui-ci puisse exercer son métier. Si les autorités d’immigration tiennent compte du niveau de scolarité et des études réalisées, l’équivalence du diplôme du travailleur n’est pas garantie au Québec.
Ainsi, il existe 46 ordres professionnels qui réglementent 55 professions telles que les géologues ou encore des comptables, traducteurs et interprètes agréés.
Organes indépendants du MIFI et du processus d’immigration, ils sont les seuls à pouvoir donner un permis d’exercice pour ces professions.
Parmi les professions régies par un ordre professionnel, il s’agit de distinguer :
Les professions d’exercice exclusif
Il existe 28 professions d’exercice exclusif qui sont régies par 25 ordres professionnels. Seuls les membres de ces ordres peuvent porter le titre que la loi leur donne et exercer les activités que la loi leur réserve. Les 28 professions d’exercice exclusif font chacune l’objet d’une loi particulière qui définit notamment les activités professionnelles strictement réservées aux membres de l’ordre.
Il s’agit des professions suivantes : acupuncteur, agronome, architecte, arpenteur-géomètre, audioprothésiste, avocat, chimiste, chiropraticien, comptable professionnel agréé, dentiste, denturologiste, géologue, huissier de justice, infirmière et infirmier, ingénieur, ingénieur forestier, médecin, médecin vétérinaire, notaire, opticien d’ordonnances, optométriste, pharmacien, podiatre, sage-femme, technologue en imagerie médicale, en médecine nucléaire, en radiodiagnostic, en radiooncologie et en électrophysiologie médicale.
Les professions à titre réservé
À l’exception de certains domaines de la santé et des relations humaines, les membres d’un ordre professionnel peuvent ne pas avoir l’exclusivité de l’activité professionnelle. Cependant, il est nécessaire d’être membre de l’ordre professionnel concerné pour pouvoir utiliser le titre professionnel. Il s’agit d’une condition courante à l’embauche des personnes qui aspirent à exercer une profession à titre réservé. Par exemple, un « traducteur » peut travailler au Québec.
Mais il ne pourra pas utiliser le titre de « traducteur agréé » s’il n’est pas membre de l’ordre professionnel concerné.
Il existe 26 professions à titre réservé : administrateur agréé, audiologiste, conseiller en ressources humaines et en relations industrielles agréé, conseiller et conseillère d’orientation, criminologue, diététiste, ergothérapeute, évaluateur agréé, hygiéniste dentaire, infirmière et infirmier auxiliaire, inhalothérapeute, interprète agréé, orthophoniste, physiothérapeute, psychoéducateur et psychoéducatrice, psychologue, sexologue, technicien et technicienne dentaire, technologiste médical, technologue professionnel, terminologue agréé, thérapeute conjugal et familial, thérapeute en réadaptation physique, traducteur agréé, travailleur social, urbaniste.
Les conditions d’accès à la profession, les modalités d’admission et d’obtention du permis d’exercer, ainsi que le coût des démarches varient selon l’ordre et selon la formation et l’expérience du travailleur.
Les adhésions doivent être renouvelées chaque année. Il faut donc s’informer et entamer ces démarches avant le départ du travailleur.
Par exemple, une personne qui souhaite rejoindre l’Ordre des conseillers en ressources humaines agréés (CRHA) est admissible à le faire si elle possède l’un des 5 baccalauréats menant au titre. À défaut, elle peut devoir obtenir des équivalences et réaliser un examen.
Plus d’informations sur les métiers et professions réglementées au Québec :
- qualificationsquebec.com/reconnaissance-competences/la-reglementation-des-professions-et-des-metiers
- immigration-quebec.gouv.qc.ca/fr/travailler-quebec/professionsmetiers/index.html
- quebec.ca/emploi/metiers-et-professions/savoir-si-un-metier-est-reglemente
L’Office des professions du Québec renseigne sur toutes les professions concernées : opq.gouv.qc.ca
Le programme Intégration en emploi de personnes formées à l’étranger référées par un ordre professionnel (IPOP)
Le programme IPOP vise à fournir un soutien à la transition professionnelle des personnes formées à l’étranger qui sont en processus pour obtenir de la part de l’ordre professionnel leurs permis d’exercice. Il vise également à soutenir :
- les personnes formées à l’étranger en démarche d’obtention d’un permis d’exercice dans une profession régie au Québec par un ordre professionnel, et ce, dans un emploi lié à leurs champs de compétences ou dans un secteur d’activités connexe.
- les employeurs au moyen d’une aide financière pour l’embauche et l’intégration en emploi de ces personnes.
Depuis 2019, les conjointes et les conjoints des travailleurs étrangers temporaires formés à l’étranger sont admissibles à ce programme.
Les employeurs et les personnes immigrantes intéressés peuvent se renseigner auprès d’un bureau de Services Québec ou du centre local d’emploi (CLE) de leur région pour connaître leur admissibilité à une subvention.
Pour plus d’informations sur IPOP : quebec.ca/emploi/programme-daide-alintegration-des-immigrants-et-des-minorites-visibles-en-emploi-priime