Le 19 mai 2022, le ministre de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration a annoncé que les étudiants internationaux seraient encouragés à étudier en français dans les régions québécoises, et soutenus en ce sens. Cette mesure coûtera 80 millions de dollars sur quatre ans.
Cette annonce arrive après une série de mesures destinées à faciliter l’immigration temporaire et permanente des travailleurs étrangers, mais aussi les nombreux investissements québécois pour l’intégration et la rétention des personnes immigrées.
Dès septembre 2023, les étudiants étrangers en région dans certains programmes paieront le même tarif que les étudiants québécois, plutôt que le tarif qui leur est habituellement appliqué. Ainsi, pendant tout leur cursus, et jusqu’à l’obtention du diplôme, ils devront payer :
- Pour les programmes collégiaux : aucun frais (au lieu de 17 000 $ CAN),
- Pour les programmes universitaires : environ 3 000 $ CAN (au lieu de 24 000 $ CAN en moyenne).
Cela ne concernera que les secteurs définis comme étant prioritaires par l’Opération main-d’œuvre : les technologies de l’information, la santé et les services sociaux, l’éducation à la petite enfance et le génie.
1 200 étudiants sont attendus grâce à cette mesure, qui ne sera pas rétroactive. Les étudiants admissibles seront également soutenus dans leur arrivée et leur intégration. Ils pourront travailler un maximum de 20 heures par semaine en dehors du campus, comme tous les autres étudiants internationaux.
Contrer la pénurie en région
Cette mesure s’inscrit dans la lignée du Plan d’action sur la régionalisation de l’immigration, annoncé dix jours plus tôt, et surtout de l’Opération main-d’œuvre. L’objectif est d’optimiser la lutte contre la pénurie de main-d’œuvre, qui touche certains secteurs en incitant les étudiants internationaux dans les domaines concernés. Il est aussi le moyen de privilégier le français comme langue officielle du Québec. Aujourd’hui, environ 90 % des étudiants étrangers sont inscrits dans des établissements du Grand Montréal.
Les personnes admissibles
- Être inscrit dans un établissement collégial ou universitaire dans une région québécoise, c’est-à-dire en dehors de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM)
- Être inscrit dans un programme d’études en français,
- Étudier dans un des secteurs priorisés par l’Opération main-d’œuvre.