« Deux belles visites à Montréal m’ont mené à me renseigner sur la vie au Québec. Je travaillais dans la finance depuis 15 ans, mais je n’ai pas réussi à trouver d’emploi dans mon domaine à Montréal. Je ne parlais pas assez bien anglais. Je me suis donc inscrit à des cours et ai trouvé des emplois manufacturiers. Après un an et demi, j’ai entendu parler des opportunités en région, et c’est ainsi que je me suis rapproché d’ALPA.
Ce que je voulais, c’était un emploi stable. C’est ça qui m’a conduit à considérer les régions. La vie en région est plus facile et les gains de temps sont appréciables. À Montréal, je passe plus de deux heures par jour en auto pour aller travailler. En région, je mettrais 10 ou 15 minutes.
Moins de foule, plus de verdure… Des maison plus spacieuses, aussi. J’ai beaucoup aimé Val-d’Or. Tout est nouveau, mais tout le monde se connaît. Venant d’Haïti, où il y a une grande interconnexion entre les familles, c’était important pour moi de retrouver ça.
Mais déménager en région est un projet. J’évalue toujours le pour et le contre quand je dois faire un choix. Et déménager pour la région peut être lourd financièrement et psychologiquement. C’est un changement de repères.
Grâce à ALPA, j’ai réussi à trouver un poste dans mon domaine à Val-d’Or. L’entreprise me proposait un salaire horaire de 17 $ CAN. La même chose qu’à Montréal, où j’occupais un emploi avec clairement moins de responsabilités. L’entreprise m’a proposé une maison, un 3 et demi pour 650 $ CAN par mois, mais je vivais avec deux autres personnes à Montréal-Nord pour deux fois moins. J’ai demandé s’il était possible de faire quelque chose pour le salaire. J’ai attendu deux semaines sans avoir de nouvelles avant de les appeler. Ils m’ont dit qu’ils n’avaient finalement pas retenu ma candidature.
J’ai beaucoup aimé Val-d’Or et j’aurais aimé y vivre si l’offre d’emploi proposée par ALPA avait abouti. Depuis, je m’interroge sur Montmagny. Un ami y habite, et il m’a proposé de m’héberger le temps que je trouve un travail et une maison. Déménager là-bas serait plus facile, car j’aurais déjà un repère. Mais il faut que le salaire et les avantages financiers soient suffisants pour compenser le déplacement et le logement. »
Jean-Vilaire C.