Avec des clients dans plus de 160 pays, l’entreprise de développement d’applications web destinées aux travailleurs autonomes NovAxis Solutions estime qu’il est logique que son équipe reflète la même diversité.
Sur la vingtaine d’employés de la PME, finaliste au Prix Maurice-Pollack 2022, plus de 40 % viennent de l’étranger et représentent six nationalités différentes. « Le multiculturalisme, ça fait partie de l’ADN de l’entreprise », assure son président, Jonathan Pomerleau, « et c’est comme ça depuis longtemps ! »
En activité depuis 1989, NovAxis Solutions ne s’est jamais privé d’embaucher des travailleurs issus de l’immigration, notamment à des postes de direction. Mais c’est seulement l’an dernier que l’entreprise a commencé à recruter directement à l’étranger, face à la concurrence farouche dans la recherche de programmeurs.
Un nouvel employé a ainsi rejoint l’équipe en janvier 2023. Il est arrivé du Brésil au sortir d’un parcours aux allures de « tout inclus », affirme M. Pomerleau, dont l’entreprise prend en charge les démarches d’immigration, mais aussi la francisation du futur employé et de son ou sa conjoint.e, ainsi que la recherche d’un logement.
Sucre à la crème et brigadeiro
L’histoire de NovAxis Solutions avec le pays d’Amérique latine commence avec l’embauche de Victor Ayub. Aujourd’hui directeur technique, Victor est « l’élément à succès » de l’embauche et de la rétention de plusieurs programmeurs tous originaires du Brésil, selon M. Pomerleau. « Avec lui, on a un pont relationnel vraiment intéressant pour les programmeurs », soutient celui qui conseille à tous les dirigeants de PME de recruter sur la base d’une relation de confiance, comme celle développée avec son employé.
Un partenariat a été également mis sur pieds avec l’École Québec à Rio de Janeiro, qui offre des cours de français et de culture québécoise aux futurs immigrants. « De cette façon, lorsque les personnes arrivent, elles sont mieux outillées », soutient Ariane Lessard, chargée des communications.
Elle raconte d’ailleurs que durant les repas festifs organisés par l’entreprise, il y a désormais toujours sur la table du brigadeiro, une sucrerie brésilienne, aux côtés du fameux sucre à la crème.
À chaque profil ses besoins
La collaboration ne s’arrête pas là.
Pour recruter des stagiaires intéressés par le monde du SaaS (software as a service, ou logiciel en tant que service), l’entreprise collabore également avec le Cégep de Sainte-Foy et le programme Rebon numérique, rendu possible par Desjardins. Comme l’explique Mme Lessard, « c’est un programme offert par le cégep pour les personnes qui ont étudié en programmation informatique dans leur pays d’origine, qui ont parfois besoin de mise à jour, d’adaptation ou d’équivalence ».
Des partenariats comme l’École Québec et Rebon numérique les aident à mettre toutes les chances de leur côté pour que le maillage fonctionne, et que le nouvel employé se sente à sa place.
C’est aussi la raison pour laquelle la compagnie recrute peu : « l’intégration, dans une entreprise comme NovAxis, ça prend du temps avant que la personne puisse contribuer pleinement. Elle doit s’approprier [l’univers et les produits de l’entreprise] », admet Jonathan Pomerleau.
Chaque entreprise est différente, chacun de ses employés aussi. La prise en compte de ce facteur permet de « maximiser les chances de succès », et ce, malgré les défis.
Faire équipe
Chez NovAxis Solutions, l’inclusion et l’intégration des travailleurs issus de l’immigration est une responsabilité partagée. Si l’entreprise prend en charge l’accompagnement de ses travailleurs, elle s’assure aussi que toutes les personnes embauchées témoignent de la même ouverture d’esprit.
« Je crois que NovAxis Solutions recherche un type de personnalité, peu importe ton origine, peu importe que tu sois un expert ou un débutant dans ton domaine. On cherche une certaine curiosité, une certaine camaraderie », renseigne Mme Lessard. Une approche du recrutement qui aurait des effets positifs sur l’expérience employée.
Selon elle, la constitution d’une équipe solide et solidaire y est pour beaucoup dans la rétention, une des forces de la PME : plus du quart des employés y sont depuis plus de 5 ans, et aucun départ n’a été comptabilisé en 2022. « Dans un contexte où la concurrence est très féroce, souligne Jonathan Pomerleau, c’est quand même une belle réalisation ».
Esprit d’équipe, partenariats, « pont relationnel »… Les relations humaines guident la gestion de cette entreprise internationale, au cœur de la Capitale-Nationale.