Le programme Mobilité francophone sera étendu à plusieurs catégories de travailleurs pour une période de deux ans. C’est ce qu’a annoncé Sean Fraser, ministre de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté, le 15 juin 2023.
Les employeurs canadiens pourront désormais faire une offre d’emploi à tout candidat admissible détenant une « maîtrise modérée de la langue française », pour toute la Classification nationale des professions (CNP). Seuls les emplois en agriculture primaire sont exclus.
Depuis 2016, le programme Mobilité francophone, sous le Programme de mobilité internationale, permet « […] d’aider les employeurs à recruter de la main-d’œuvre étrangère temporaire d’expression française hautement qualifiée pour travailler dans des communautés francophones hors Québec. »
La nouvelle mesure « […] ouvre maintenant les portes à un plus grand nombre de personnes immigrantes d’expression française en leur offrant l’occasion d’acquérir de l’expérience de travail au Canada et de se qualifier pour la résidence permanente », peut-on lire dans le communiqué de presse du ministère Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC).
Révision des critères
Les critères d’aptitudes en français pour les candidats au programme Mobilité francophone ont aussi été mis à jour : ils doivent désormais avoir une maîtrise modérée de la langue, en compréhension et en expression orale. Une maîtrise qui correspond au niveau 5 des exigences linguistiques, contre un minimum requis de 7 auparavant.
Objectif d’Ottawa : « élargir le bassin de francophones admissibles » au programme Mobilité francophone.
Les candidats au programme devront par ailleurs fournir une preuve démontrant qu’ils répondent aux exigences linguistiques. Il peut par exemple s’agir d’un diplôme émis par un établissement d’enseignement francophone, d’un test d’évaluation de français ou d’un test de connaissance du français.
Des retombées bénéfiques
« Ces changements au programme Mobilité francophone permettent au gouvernement du Canada de solidifier son engagement à favoriser la croissance démographique et la prospérité économique du pays. Ils lui permettent également de poursuivre sa quête pour contribuer à la vitalité des communautés francophones en situation minoritaire et pour remédier à la pénurie de main-d’œuvre » justifie l’IRCC.
Le programme a notamment entraîné la délivrance de 1 900 permis de travail par année entre 2019 et 2021. Sur 5 700 personnes détenant ce permis de travail temporaire entre juin 2016 et décembre 2020, 1 080 ont transitionné vers la résidence permanente.
Il augmente également « […] la probabilité que les personnes qui ont soumis un profil dans le système Entrée express soient invitées à présenter une demande de résidence permanente ».