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À Gaspé, la communauté philippine s’épanouit

L’Association des Philippins de Gaspésie soutient les ressortissants venus travailler dans la région, dont le nombre ne cesse de croître. Mais elle ambitionne aussi à créer du lien par-delà la communauté déjà installée dans la région.

Pour Sherwin Dela Cuesta, le périple a commencé sur internet. Nous sommes en 2019, aux Philippines, où il s’est réinstallé depuis peu, espérant pouvoir se lancer en affaires avec l’argent mis de côté durant quatorze années d’expatriation en Arabie Saoudite.

« C’était trop difficile d’être loin de la famille », se souvient-il, justifiant un retour dans son pays d’origine, malgré le fait que « les salaires y sont insuffisants pour subvenir aux besoins de mon foyer ».

Avec les études de ses deux enfants à payer, il a finalement décidé de retourner travailler à l’étranger.

« C’est le prix à payer »

Sur internet, donc, M Dela Cuesta tombe une offre d’emploi qui correspond parfaitement à son profil : la multinationale spécialisée dans les énergies renouvelables LM Wind Power recherche des travailleurs expérimentés en laminage de fibre de verre — le poste exact qu’il occupait dans le Golfe.

Seul hic, le travail se situe à 23 heures de vol des Philippines, dans une petite municipalité d’environ 15 000 habitants. Mais pour lui, « le plus important, c’est de soutenir la famille ».

Par chance, « la première impression que j’ai eue en arrivant ici, à Gaspé, c’est d’avoir tout de suite adoré l’endroit », dit-il, « parce que j’aime la nature, mais aussi que c’est très calme, que les gens sont très gentils et accueillants ».

Sherwin Dela Cuesta est de la première vague d’embauche réalisée par LM Wind Power dans l’archipel, en 2019. Il explique qu’avant leur arrivée, il n’y avait que trois Philippines installées à Gaspé. « Nous les appelions ate, grandes sœurs. Elles nous guidaient, nous apprenaient la culture, les lieux, nous accompagnaient de toutes les manières possibles ».

Organiser la solidarité

Aujourd’hui, après plusieurs vagues de recrutement, ils sont environ 245 Philippins à travailler dans la branche gaspésienne de LM Wind Power.

Le soutien que M. Dela Cuesta et ses collègues ont reçu des ate à leur arrivée, ils ont depuis décidé d’en faire profiter d’autres en créant l’Association des Philippins de Gaspésie.

« L’objectif de l’association est de venir en aide aux Philippins de Gaspé, surtout les nouveaux arrivants », nous explique son président, ajoutant qu’ils cherchent aussi à aider « ceux restés au pays ».

Financées principalement grâce à des levées de fonds, les activités de l’association vont de l’accompagnement dans les démarches administratives, aux événements culturels, en passant par le ramassage d’ordures sur les plages de la ville. « Nous vivons et nous travaillons ici, nous devons collaborer avec les habitants », affirme M. Dela Cuesta, qui insiste sur le fait que « les locaux peuvent toujours venir nous voir s’ils ont besoin de quoi que ce soit ».

L’an dernier, la communauté s’est également mobilisée pour récolter des fonds pour les victimes du super-typhon qui a frappé leur pays.

S’installer durablement

Le respect, la coopération et l’entraide sont les mots d’ordre d’une installation réussie, selon celui qui souligne par ailleurs l’importance du soutien que fournit l’entreprise dans leur intégration. « Nous sommes extrêmement reconnaissants envers notre employeur, parce que les gestionnaires nous fournissent tout ce dont on a besoin, même le logement ».

Et pour pallier les manques, comme l’absence d’épicerie aux saveurs de chez eux, l’association s’organise : chaque mois, un épicier vient de Québec livrer des produits philippins, ensuite redistribués au sein de la communauté de Gaspé. 

Mais d’après Sherwin Dela Cuesta, la nourriture est accessoire lorsqu’on s’ennuie de sa famille. « Si j’ai la chance de rester ici, j’en serais fier. Et si je peux faire venir mes enfants, je serais très heureux », dit-il. « Mais ça dépend d’eux […] je ne les forcerai jamais à venir ici, parce que je sais à quel point c’est difficile d’être si loin de ses proches », confie-t-il en anglais, la langue d’usage qu’il souhaite bientôt pouvoir remplacer par le français.

Avant tout, il souhaite voir l’Association des Philippins de Gaspésie reconnue par l’ambassade des Philippines, qui représente notamment ses quelque 960 000 ressortissants installés au Canada, selon les chiffres gouvernementaux datant de 2021.

Cette reconnaissance qui pourrait advenir sous peu, alors que le ministre canadien de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté, Sean Fraser, annonçait, en mars 2023, l’ouverture de nouveau centre de traitement des visas aux Philippines, afin de faciliter le recrutement dans certains secteurs clés de l’économie.

Une formule qui pourrait bien être gagnant-gagnant.

Publié le 20 avril 2023

À propos de Adèle Surprenant

Adèle Surprenant est journaliste indépendante. Elle a travaillé en Amérique du Nord, au Moyen-Orient, en Afrique du Nord et en Europe, et s’intéresse aux questions liées à la migration, au travail et aux mouvements sociaux.

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