Parfois, il est impossible de trouver le profil recherché sur le marché de l’emploi. Dans ce cas, vous n’aurez pas d’autre choix que de tourner les yeux vers l’étranger. Mais encore une fois, une bonne stratégie est de mise. Voici donc quelques questions à se poser pour arriver à vos fins.
Avez-vous des filiales à l’extérieur du pays ?
Si c’est le cas, il peut être intéressant de vous tourner vers vos antennes à l’étranger pour répondre à vos besoins.
Par exemple, les services des ressources humaines au sein de cette filiale pourraient vous aider à recruter des candidats dans leur coin du monde. De plus, quand un travailleur est déjà à l’embauche d’une entreprise, les démarches pour l’obtention d’un permis temporaire s’en trouvent simplifiées, ajoute-t-elle. Vous pourriez aussi faire venir un employé hautement qualifié quelques mois pour qu’il puisse former la main-d’œuvre au Québec.
Est-ce que votre entreprise est prête ?
Si vous voulez conserver votre recrue à long terme, il faut penser à l’intégration de cette personne.
Par exemple, avez-vous prévu de former certains de vos employés pour qu’ils puissent parler sa langue ? Est-ce que vous avez sensibilisé vos salariés en poste aux questions de diversité culturelle ? Il est également important de préparer une politique de diversité et d’inclusion, et de se questionner à l’avance sur l’attitude à avoir si une personne tient des propos haineux, de revoir ses pratiques en ressources humaines pour s’assurer qu’elles sont exemptes de discrimination et de sensibiliser ses troupes – y compris la haute direction.
Emploi et cadre de vie
Au-delà de l’intégration au travail, il faut aussi offrir un cadre de vie à ces nouveaux arrivants, en s’assurant qu’ils auront un toit à leur arrivée, mais aussi en les accompagnant dans leurs démarches.
Autrement dit, il faut s’assurer de le soutenir non seulement au travail, mais aussi dans leur vie quotidienne. Le travailleur a-t-il des enfants qu’il doit inscrire à l’école ou à la garderie ? Un conjoint ou une conjointe à accompagner dans ses démarches d’intégration au Québec ? Si cette responsabilité n’incombe pas nécessairement aux entreprises, les employeurs ont tout intérêt à s’y intéresser, quitte à s’associer avec des organismes communautaires spécialisés à ce sujet, conseillent les experts interrogés.
Soyez également conscient que cette nouvelle recrue aura besoin d’aide pour décoder vos façons de faire en entreprise, mais également pour mieux comprendre la culture québécoise. Il est possible d’instaurer une formule de compagnonnage, avec une personne qui occupe le même emploi, et qui pourrait l’aider à mieux comprendre les projets sur lesquels elle devra travailler, l’organigramme de l’organisation, etc. De même, il peut être judicieux de nommer un parrain ou une marraine au sein même de votre organisation qui se montrera disponible pour répondre à toutes les interrogations de ce nouvel arrivant et veiller à son intégration sociale et culturelle.
Quelles sont les ressources disponibles ?
Chambres de commerce, municipalités régionales de comté (MRC), sociétés de développement économique, centres locaux de développement : plusieurs organismes régionaux sont aussi particulièrement dynamiques en matière d’attraction et d’intégration des travailleurs issus de l’immigration, en plus de l’offre de services gouvernementale. Il peut donc être intéressant pour les entreprises de se tourner vers ces ressources, qui mettent souvent en place des initiatives pour séduire ces travailleurs venus d’ailleurs et dynamiser l’économie de leur région, plutôt que de faire cavalier seul.
En outre, reportez-vous à notre dossier dédié aux programmes d’aide et d’accompagnement à l’embauche pour connaître les différentes mesures d’aide gouvernementale également à votre disposition, en particulier structurelles et financières.