On a parfois tendance à penser que plus on va chercher loin un candidat, meilleur il sera. Mais le Québec compte de nombreux travailleurs immigrants, qui ont toutes les compétences qu’on recherche et qui sont disponibles. Toutefois, encore faut-il savoir où chercher.
Cernez vos besoins réels
Parfois, on a en tête un profil de candidat très précis pour remplir un poste. Il faut prendre de la distance avec cette idée précise et analyser quelles sont les compétences et les connaissances qui sont réellement essentielles pour l’emploi concerné. Vous serez ensuite en mesure de mieux évaluer le profil de la personne en face de vous, même si son parcours est atypique ou que sa formation vous est étrangère. Au lieu de s’enfermer dans une discipline, on doit revenir à ce que la personne fera au quotidien. Une bonne façon d’élargir vos horizons.
Des différences culturelles à intégrer
Soyez également avisé qu’un travailleur étranger déjà présent au Québec, même depuis un certain temps, ne signifie pas automatiquement qu’il est assimilable à un travailleur québécois. Il s’agit pour l’employeur d’opérer une analyse au cas par cas des rapports à engager avec un travailleur, notamment vivant en métropole, qui peut :
- avoir évolué principalement au sein de sa communauté d’origine et être peu familier de certains usages au Québec ;
- vivre un déménagement en région comme une seconde immigration ;
- connaître des difficultés avec les spécificités du français en région ;
Voyez large
Plutôt que de se limiter aux sites traditionnels pour diffuser une offre d’emploi, il peut être intéressant de vous tourner vers des médias spécialisés qui s’adressent aux types de postes recherchés, mais aussi aux différentes communautés culturelles. De même, cibler certains groupes sur Facebook ou sur LinkedIn peut aussi s’avérer judicieux.
Pour cela, elle suggère de se tourner vers les organismes spécialisés dans l’accueil, l’intégration ou l’employabilité des immigrants, puisqu’ils connaissent bien le milieu.
BONNE PRATIQUE
Pour répondre aux besoins de la MRC de Drummond, le Centre de formation professionnelle Paul-Rousseau a mis sur pied un tout nouveau diplôme d’études professionnelles (DEP) en électromécanique. Cette formation pratique mettra aussi à l’honneur des stages rémunérés en milieu de travail. Mais surtout, l’établissement s’est associé avec la Société de développement économique de Drummondville (SDED) pour recruter à l’étranger s’il restait des places vacantes. « Nous souhaitons expérimenter le recrutement d’étudiants français afin d’assurer le démarrage du projet. Nous avons les contacts, mais aussi l’expertise en ce qui a trait à l’obtention des permis d’études, ce qui facilitera grandement les démarches », indiquait d’ailleurs Julie Biron, directrice du secteur Attraction et développement de la main-d’œuvre dans un communiqué annonçant la création officielle de ce projet. Selon cette formule, les étudiants seront formés en alternance travail-études et seront payés pour la portion qui se déroulera en entreprise. Une bonne façon de former et, après délivrance du diplôme, de conserver la relève. |
Faites-vous aider
Il existe des dizaines d’organismes et programmes qui accompagnent les nouveaux arrivants dans leur intégration au marché de l’emploi au Québec. Une piste à ne pas négliger pour pouvoir être référé ou mis en relation par des profils qualifiés et opérationnels. ll ne faut pas oublier que la plupart des personnes immigrantes qui sont au Québec ont été sélectionnées selon différents critères. Bien souvent, elles ont un diplôme universitaire qui est recherché au Québec et ont l’expérience et les compétences nécessaires pour pouvoir être performantes sur le marché du travail québécois.
Misez sur l’accompagnement à long terme
De la même manière, si vous avez besoin d’un professionnel membre d’un ordre professionnel, un ingénieur par exemple, vous pourriez offrir une première chance à un travailleur étranger formé à l’étranger.
Est-ce que la personne a vraiment besoin d’être membre de l’ordre pour effectuer toutes les tâches en lien avec son domaine, ou peut-elle en effectuer une partie avec l’accompagnement d’une personne d’expérience, pendant qu’elle fait ses démarches de reconnaissance des acquis ? Autant de questions qu’il est légitime de se poser. Vous pourriez alors le jumeler avec un travailleur d’expérience et lui offrir du soutien — un horaire flexible par exemple — pour qu’il complète ses démarches auprès de son ordre professionnel.
Une bonne façon de stimuler son sentiment d’appartenance et de conserver cet employé quand il aura obtenu son titre officiel, et surtout l’occasion de rester ouvert à des candidats potentiels sur le long terme, pour éviter de les écarter trop rapidement.