Si les pays de la francophonie constituent l’un des principaux bassins d’embauche pour le Québec, l’exploration d’autres territoires s’avère également très pertinente pour les entreprises québécoises. Ainsi, en collaboration avec le ministère des Relations internationales et de la Francophonie (MRIF), le MIFI a consolidé et renforcé son réseau à l’étranger afin, notamment, d’assurer ses activités de prospection, d’attraction et de recrutement sur un plus grand nombre de territoires porteurs pour répondre aux besoins de main-d’œuvre des entreprises du Québec.
Sur place, les conseillers en promotion et attraction développent un réseau des partenaires stratégiques locaux (comme les agences nationales d’emploi), afin d’identifier les bassins de candidats susceptibles de répondre aux besoins des entreprises du Québec. Ils favorisent également la signature d’ententes comme avec les Alliances françaises et les instituts français, qui permettent d’entamer gratuitement et depuis l’étranger la francisation des personnes embauchées en attente de leur permis de travail. Les équipes à l’étranger participent également à de multiples activités liées à la mobilité internationale.
| Une approche intégrée de prospection et d’attraction de travailleurs qualifiés à l’étranger
Dans le cadre de son initiative En action pour la main-d’œuvre, le gouvernement a mis en place une série de mesures destinées à permettre aux entreprises québécoises de prospecter efficacement les voies d’accès aux travailleurs temporaires, et bien sûr d’y accéder. C’est ainsi que, le MIFI, a développé un outil de prospection, qui permet de bien cibler les territoires porteurs en matière de main-d’œuvre susceptibles de répondre aux besoins des entreprises du Québec. Se basant sur des théories économiques et sociologiques de l’immigration et tenant compte des besoins du marché du travail du Québec, cet outil permet de dresser une liste non exhaustive de territoires présentant un potentiel de candidats intéressants pour les entreprises du Québec et de ses régions. |
Le MIFI travaille en étroite collaboration avec les principales agences de développement économique du Québec, comme Montréal International, Québec International ou la Société de développement économique de Drummondville, afin d’assurer une offre de missions de recrutement international cohérente et répondant aux besoins des entreprises de toutes les régions du Québec.
Certains organismes et sociétés de développement économique effectuent également leurs propres recherches sur le terrain pour mieux cibler les bassins potentiels et répondre aux besoins de main-d’œuvre des entreprises — mais toujours en cohérence avec le MIFI et les autres partenaires, non de façon totalement indépendante. Par exemple, Montréal International a organisé des missions de recrutement en mode virtuel en technologies de l’information (TI) en Colombie, au Mexique et au Brésil, dans le but de prendre le pouls du marché et de la pertinence des candidats pour les entreprises de la métropole. L’organisation a remarqué que, si ces missions ont globalement été positives, le public brésilien s’est montré particulièrement intéressé par l’idée de venir travailler au Québec. Leur niveau de qualification et la proximité culturelle ont facilité l’embauche de plusieurs personnes, par la suite.
Depuis, la société a organisé des missions présentielles plus traditionnelles dans ce pays, et prévoit de tester l’intérêt pour des emplois dans d’autres secteurs, comme l’aéronautique. Nous avons aussi mené une recherche avec la firme Mercer qui nous a permis d’identifier les bassins internationaux de main-d’œuvre intéressants pour les besoins de la grande région de Montréal.
Au moment de la crise de la COVID-19, l’organisme se préparait d’ailleurs à explorer le potentiel de dix autres pays du monde, comme la Pologne, la Roumanie, l’Ukraine, l’Italie, l’Espagne ou le Portugal.
| BON À SAVOIR
Le Canada et le Québec ont signé des accords de mobilité avec certains pays, facilitant du coup les démarches des travailleurs étrangers et des entreprises qui les embauchent. Voir, par exemple :
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