Dans son effort d’offrir des mesures de soutien aux travailleurs étrangers temporaires (TET) touchés par la COVID-19, Immigrant Québec coordonne notamment des actions d’organismes qui œuvrent auprès des TET au Québec. Ce projet, financé par le gouvernement du Canada par le biais du Programme des travailleurs étrangers temporaires,a été prolongé jusqu’au 15 décembre 2021. Cela permettra à la quinzaine de projets déployés au cours du premier semestre à travers le Québec de se poursuivre.
La première phase du projet, qui s’est déroulée entre le 4 mars 2021 et le 30 juin 2021, aura permis d’atteindre près de 16 000 travailleurs étrangers temporaires, majoritairement agricoles, répartis dans les 17 régions du Québec. Différentes actions ont été lancées pour épauler ces nouveaux arrivants à bien connaître leurs droits et leurs responsabilités dans le contexte de la COVID-19.
La communication au premier plan
En plus de coordonner l’appel à projets, Immigrant Québec (IQ) a aussi mis sur pied différents outils de communication. Par exemple, l’organisation a lancé le site infotetquebec.com, véritable carrefour d’informations autant pour les travailleurs étrangers temporaires que pour les différents organismes leur offrant des services. Ainsi, ce site trilingue, accessible en français, en anglais et en espagnol, propose des actualités, des informations pratiques, une carte présentant les différents projets, ou encore des articles sur les actions en cours et autres contenus pertinents.
Une carte postale dotée d’un code QR menant directement au site a aussi été conçue et envoyée par courriel aux organismes porteurs de projets. De plus, IQ a acheté 7 000 masques réutilisables, distribués à l’aéroport aux travailleurs débarquant de l’avion par le Réseau d’aide aux travailleuses et travailleurs migrants agricoles du Québec (RATTMAQ). Une bonne façon de faire connaître cette ressource dès l’arrivée de cette main-d’œuvre au Québec.
Une infolettre envoyée à près de 18 000 travailleurs déjà ici ou se préparant à venir au Québec, ainsi que des campagnes de publicité ciblées complètent le tableau. Ainsi, si près de 16 000 travailleurs ont reçu de l’information via l’un des 16 organismes impliqués, ce sont plus de 500 000 internautes qui ont visionné les différentes publicités déployées par IQ sur internet (sur les différents sites de l’organisme ou grâce à Google Ads, par exemple).
De plus, les 21 et 22 septembre prochains, un kiosque aux couleurs d’Infotetquebec.comprendra place au Palais des congrès de Montréal lors du Salon de l’immigration et de l’intégration au Québec. Pendant cet événement, organisé par IQ, les participants pourront être au fait des différentes initiatives des 16 organismes soutenus par le gouvernement du Canada. Ces derniers pourront non seulement y mettre en valeur leurs actions, mais aussi répondre aux questions des visiteurs et promouvoir leurs activités.
Tisser des liens
Pendant cette première phase, plusieurs initiatives destinées aux organismes à but non lucratif participant aux projets ont aussi été mises sur pied par IQ, comme la diffusion d’une infolettre mensuelle ainsi que l’organisation de webinaires et de plénières virtuelles. Autant d’activités ayant permis de favoriser le maillage entre ces différents acteurs.
Au final, ces rencontres auront permis d’amorcer une étroite collaboration entre des organismes répartis aux quatre coins du Québec, décuplant ainsi l’effet de leurs actions. Par exemple, le carton promotionnel présentant AGRICarrières a été distribué par le RATTMAQ à l’aéroport. L’arbre de décisions conçu par l’Union des producteurs agricoles (UPA) est quant à lui disponible à même l’application AGRICarrières.
Partager ses expériences
Ces activités ont aussi permis aux différents organismes de partager leurs expériences et de discuter des défis qu’ils ont dû affronter. Ces échanges ont permis de constater que certains avaient eu du mal à rejoindre les travailleurs étrangers temporaires. Sans compter que l’accès aux installations n’est pas toujours simple, alors que les activités se déroulent en pleine période de récolte.
Plusieurs bonnes pratiques ont été identifiées lors de ces échanges. Par exemple, une présence sur le terrain et un contact direct avec l’employeur sur la ferme permettent de mieux se présenter et de montrer aux employeurs que la démarche est bénéfique pour eux comme pour leurs employés. Au total, les intervenants ont pu visiter 563 fermes. D’autres ont donc préféré rencontrer les travailleurs en dehors des installations agricoles, dans les épiceries ou les supermarchés proposant de la nourriture aux saveurs d’Amérique centrale et du Sud.
Soutenir les travailleurs
Plusieurs actions ont aussi démontré leur efficacité pour bien soutenir les travailleurs pendant leur séjour au Québec, comme le fait d’embaucher des équipes bilingues (français, espagnol) ainsi que l’utilisation de WhatsApp, une application très utilisée par les travailleurs agricoles. Les différentes séances d’information ont aussi permis à certains de faire valoir leurs droits, notamment pour le paiement des jours fériés. De même, les services d’accompagnement par un interprète dans les cliniques de vaccination ont aussi été très appréciés.
Au final, les organismes ont organisé 168 séances d’information, 65 consultations juridiques et 51 cliniques sans rendez-vous pendant cette première phase du projet. Et ce, sans compter les différentes activités sportives ou culturelles qui se sont ajoutées à l’horaire, organisées en présentiel ou virtuellement.
Ce soutien financier provenant du gouvernement du Canada permettra aux organismes de poursuivre leurs différents projets jusqu’au 15 décembre 2021. De ce nombre, seul le Service d’accueil des nouveaux arrivants (SANA) de Shawinigan mettra fin à sa participation, faute de main-d’œuvre. Une nouvelle initiative pilotée par l’Union des producteurs agricoles (UPA) de la Montérégie s’ajoutera à la liste.