Être femme et immigrante dans un secteur d’activité comme la construction, qui reste un des grands bastions masculins, cela multiplie les défis. Le réseau des Elles de la construction, fondé en 2013, intervient justement comme un lieu de rassemblement pour les femmes qui œuvrent dans le secteur, en particulier les femmes immigrantes. Celles-ci y trouvent un espace de réseautage, des ateliers d’accompagnement en recherche d’emploi, de co-développement et de placement en emploi, ainsi qu’un service de mentorat pour les soutenir dans leur avancement de carrière.
L’organisme suit ses membres en s’assurant qu’elles répondent bien aux codes culturels de la société d’adoption, qu’il s’agisse de codes de communication ou de codes professionnels comme maîtriser le vocabulaire québécois de la construction, connaître le système impérial tout comme le système métrique. Les effets auprès des travailleuses comme des employeurs sont positifs, et oeuvrent à cultiver l’intérêt des entreprises pour l’immigration.
En effet, les entreprises ne sont pas oubliées. C’est ainsi que l’organisme a développé le coaching RH en entreprise. D’une durée d’un an, il se répartit entre audits et ateliers. La plupart des RH dans la construction sont formés pour la santé des travailleurs, leur sécurité au travail. L’idée ici est de leur parler d’attraction, de rétention de main-d’œuvre, de croyances limitatives, de qualité de dialogue. L’objectif est d’outiller l’employeur pour faciliter le rapport aux travailleurs immigrants. Le dialogue est la clé de voûte d’une culture d’entreprise plurielle.